L’auxiliaire de vie scolaire est la personne chargée d'aider un enfant avec un handicap ou un comportement nécessitant une assistance dans le cadre de sa scolarité.
J'ai été engagée en septembre (en Contrat Unique d’Insertion) pour m'occuper de l’intégration d'un enfant handicapé à la maternelle.
Depuis septembre, nous avons développé des codes pour communiquer (il ne parle pas). C'est un enfant vif, curieux, drôle et évidement extrêmement attachant. Il faut savoir que je n'ai reçu aucune formation au préalable pour ce poste, j'ai juste précisé lors de mon entretien d'embauche m'être occupée de mon frère autiste et que mon fils était dyslexique. J'ai également un handicap léger, je connais donc un peu les difficultées pouvant être rencontrées à l'école.
Quand j'ai su quel type de handicap souffrait "mon petit", je me suis renseignée auprès d'amis éducateurs spécialisés (merci Patrick) pour savoir comment agir, me comporter, les erreurs à ne pas faire, bref comment l'aider au mieux.
Mais j'ai commis une erreur, celle que l'on nous avait dit de ne pas commettre lors d'une réunion d’information sur notre "métier" : Je me suis attachée à cet enfant, Il faut dire que d'après l'académie je devais le suivre sur 5 ans alors je n'ai pas mis de barrières entre lui et moi, de toutes façons c'est impossible pour moi.
Hier, lors d'une de ces fameuses réunions sur "comment exercer notre métier" (nous sommes en février...) Nous avons appris que nous serions renouvelés maximum 1 an et sans garanti d'avoir le encore le même enfant. J'étais consternée et bouleversée.
« Vous êtes agents de la fonction publique, vous êtes tenus au secret professionnel...etc « Elle n'a pas dit « Vous êtes des pions, des bouches-trous votre avenir on s'en tape, on embauchera d'autres personnes en CUI! » Non, elle ne l'a pas dit mais le sous-entendu était lourd...
Ce « métier » est bien plus qu'un simple job, qu'un simple contrat, c'est un investissemnt émotionnel intense, c'est des joies quotidiennes, de la fatigue et de la frustration aussi mais qu'un sourire suffit à balayer.
Je n'ai pas envie de renoncer, je n'ai pas encore les toutes les cartes en mains pour me battre et défendre mon poste comme celui de mes collègues, mais pour « nos petits » nous ferons en sorte que les choses changent avec l'aide de leurs parents.
Qu'est-ce que je fais en septembre? Je ne sais pas, je suis AVS.